31 oct. 2010

The Social Network : trop geek ?

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J’ai enfin été voir The Social Network, le film événement sur la genèse trouble de Facebook… et j’avoue avoir été déçu. Ce qui fait que je dois être la seule personne de mon entourage a ne pas l’avoir apprécié.

Ce que je reproche au film : des longueurs, une histoire un peu fouillis… et un aspect trop geek, à grand renfort d’algorithmes et de formules compliquées (on se croirait parfois dans un épisode de Numbers). J’ai du mal à comprendre comment le “grand public” a pu accrocher à cet univers. Il y a certes le mythe Facebook, une bonne musique, Andrew Garfield dans le rôle du meilleur ami trahi, et puis bien sûr, le coté ”campus” tellement à la mode en ce moment.

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L’histoire est simple – simpliciste ? : un geek timide et solitaire en mal de reconnaissance (surtout auprès des filles) décide de se faire remarquer, et ce, quel qu’en soit le prix (vol, trahisons,…). Si le personnage principal ne s’appelait pas Zuckerberg, ce scénario n’aurait aucun intérêt… Finalement, l’histoire troublée de Facebook nous importe peu. Ce qui compte, c’est l’outil, un réseau social qui a changé le monde. Mais cet aspect n’est (malheureusement) que secondaire dans le film.

J’ai aussi ressenti un certain malaise devant ces 2 heures de film à charge contre Mark Zuckerberg. Celui-ci est dépeint comme un geek complexé, misogyne et antipathique, capable de trahir son meilleur ami pour poursuivre son dessein. Difficile de connaitre la part de vérité dans ce portrait pathétique.

Un seul point positif pour Zuckerberg : il est présenté comme désintéressé. La gloire et la réussite lui importent plus que les millions (milliards désormais). C’est un créateur passionné, un vrai “geek” (dans le sens d’obsédé/passionné).

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26 oct. 2010

Marques et Musique, un couple gagnant ?

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Pour le lancement de son nouveau jean, le 519, Levi’s s’associe à un groupe de rock originaire du New Jersey : The Gaslight Anthem et sponsorise leur tournée européenne. Avec ce partenariat, la marque de jeans entend asseoir sa légitimité sur la scène alternatif/rock et veut se donner un coup de jeune. Et oui, le succès du mythique 501 a eu tendance à ringardiser la marque, face aux Diesel et consort…
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Le Levi’s 519 est présenté comme le jean “suprême/fondamental pour la rockstar moderne d’aujourd’hui”, avec “son look à la pointe de la « cool attitude », sa dose ajustée de « rock and roll style » et son apparence négligé-branché”… Levi’s surfe donc sur la vague rock (un peu tard, mais bon…) et poursuit une stratégie initiée depuis longtemps : associer musique et livestyle pour toucher sa cible, les jeunes.
Ainsi, en 2008, Levi’s prenait la vague électro avec Justice :

Depuis, Levi’s est devenu producteur de concerts ou découvreur de talents sur le net. Et oui, de plus en plus, les marques deviennent productrices de contenus, et notamment de musique, à l’image de Coca-Cola durant la dernière coupe du Monde. La musique est en effet un moyen efficace de toucher une cible et de fédérer un public… tout en associant des valeurs et un univers à une marque.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le rapport entre Levi’s et la musique, je vous conseille cette saga réalisée par Culture Pub.
Pour info, des places pour les concerts de The Gaslight Anthem en Europe sont à gagner sur la page Fan Levi’s. Et on peut suivre la tournée “Levis on tour with” sur Tumblr et Twitter.
19 oct. 2010

3 enseignements de la campagne Coca Cola pour le mondial 2010

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Un peu de bonne humeur dans une période morose : le retour sur la Coupe du Monde 2010 et les actions menées par Coca-Cola au niveau mondial. C’est un Français, Emmanuel Seugé qui a piloter toute la communication du groupe lors de cet événement : installé à Atlanta, il est directeur marketing sport et entertainment pour Coca Cola Monde. Le 8 octobre dernier, il était à Paris pour présenter un keynote aux membres de CB Web le club (mon compte-rendu détaillé est ici). 

Quelques enseignements à tirer de cette opération de com :
- les marques deviennent productrices ou co-productrices de contenus (c’est le “brand content” ou '”branded entertainment”). Ici, c’est autour de la musique et de la célébration des buts (pour rester cohérent avec le slogan : “Open Happiness”) que Coca est intervenu. La marque fait émergé le chanteur K’naan et son single “Wavin’ Flag” réécrit spécialement pour Coca-Cola. Après 2,5 millions de titres vendus et une déclinaison en 20 langues, Universal considère désormais Coca comme un partenaire aussi important qu’une radio. Coca s’est d’ailleurs lancé dans la radio en partenariat avec Goom. Et a acheté de l’éditorial plutôt que de la pub sur le site goal.com. 


- les valeurs et le storytelling sont devenus plus importants que les produits. La marque a cherché à raconter une histoire cohérente autour de la célébration des buts, déclinée sur tous les supports (télé, web, DVD, musique, hors média…). EA Games a ainsi pu reprendre gratuitement l’hymne Wavin’ Flag, en échange de l’insertion d’un module “célébration de but” dans son jeu vidéo dédié au mondial. En amont de la compétition, un « Trophy Tour » réalisé en partenariat avec la FIFA a permis à 1 million de participants d’imaginer leur danse de célébration et de se faire prendre en photo avec le trophée de la Coupe du Monde. Les retours ont été excellents. Les ventes ont suivi (+4,5% au niveau mondial). Sauf… en Afrique du Sud. “On a trop misé sur l’émotionnel, en oubliant le coté terrain” a reconnu Emmanuel Seugé.


- online et offline se rejoignent. Un exemple : l’album virtuel Panini qui reproduit sur le web une expérience matérielle (la collection de vignettes de joueurs de foot). A lui seul, cet espace brandé Coca sur le site de la FIFA a attiré 85% du trafic du site. Autre exemple : lors du Trophy Tour, 300 000 photos individuelles ont été prise. 40 % des personnes sont allées récupérer leurs photos sur internet et une écrasante majorité les ont posté et diffusé sur les réseaux sociaux. Online et offline se rejoignent, au profit de l’interaction et de l’engagement, ce ne sont plus deux univers cloisonnés. D’ailleurs, c’est cette même marque qui est à l’origine d’une expérience intéressante d’intégration de Facebook au real world.
13 oct. 2010

Samsung Mobilers : du CRM au SRM

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Samsung est une marque que j’apprécie depuis longtemps. D’ailleurs, j’y ai fait souvent référence sur ce blog (ici, et , et encore ). Depuis quelques semaines, je fais parti des Samsung Mobilers : un groupe de 20 personnes sélectionnées par la marque pour tester les nouveaux mobiles, échanger et partager leurs retours d’utilisateurs. J’ai d’ailleurs créé un tumblr à cet effet.

Tout a commencé par une première soirée où on a chacun reçu un exemplaire du Samsung Wave, l’un des modèles phares du coréen. La soirée a aussi été l’occasion de faire connaissance avec les autres « mobilers » et les responsables marketing de Samsung. Prochaine étape ? Un week-end à Cannes pour recevoir le Samsung Galaxy. Entre temps, les Mobilers ont pour mission d’alimenter une page Facebook dédiée avec leurs retours d’expérience avec le Wave.

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Tests vidéos, trucs et astuces, photos,… Samsung a trouvé un moyen facile et ludique de générer de l’UGC (User Generated Content) autour de ses mobiles. Il faut dire que les Mobilers les plus passionnées seront récompensés par un voyage en Corée, ça motive.

Avec cette opération, on peut dire que Samsung passe du CRM au SRM… késako ? Le CRM, grosso modo, c’est la gestion de la relation client 1.0. On crée un « club » de marque, on collecte des adresses (physiques ou email), on envoi des mailings et on organise des jeux concours de temps en temps pour animer la base. L’objectif ? la fidélité.

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Samsung a ainsi un club Samsung, auquel chacun est inscrit après l’enregistrement d’un produit sur le site. Puis il y a le club « Samsung Exclusive » pour les meilleurs clients, ceux qui ont enregistré plusieurs mobiles, qui ouvrent régulièrement les e-mails de la marque, etc. Une segmentation classique qui donne droit à de nouveaux avantages (événements privés, concours premiums, etc.)

Avec Samsung Mobilers, on entre dans une nouvelle dimension de la relation client, basée sur l’engagement. Là, Samsung s’adresse directement au sommet de la pyramide des « fans » (les 20 sélectionnés) et les transforme en ambassadeurs et même en partenaires. Avec ce nouveau statut, ceux-ci deviennent aussi légitimes que la marque pour parler en son nom (chaque semaine, 2 Mobilers sont nommés administrateurs de la page Facebook et ils écrivent au nom de Samsung).

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Ce statut de Mobilers ne les privent pas de leur liberté et de leur esprit critique (j’ose l’espérer) et leurs avis sont perçus comme plus objectifs qu’une communication « officielle ». Parce qu’ils appartiennent à la base des clients « lambda » de Samsung, les Mobilers incarnent la proximité. Ils suscitent un effet d’entraînement en incitant d’autres fans à poster leurs contenus et à participer à l’activité de la page.

Cette opération a le mérite d’être plus transparente que certaines opérations qui visent des blogueurs, puisque le statut de Mobilers est officiel et affiché, alors qu’un blogueur en contact avec une marque ne révélera pas forcément ce contact et son éventuelle rémunération à ses lecteurs (de plus en plus le font, heureusement).

4 oct. 2010

Le pire du buzz : Nescafé

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Nescafé a lancé ce matin une opération de buzz d’un gout douteux : “Wake up, Live More” orchestrée par l’agence Ogilvy PR. Le principe ? Un appel tôt le matin sur votre portable, destiné à vous réveillez. Un SMS vous invite à vous connecter à la page Facebook du jeu pour trouver qui vous a piégé. A votre tour de vous venger en réveillant un ami. Viralité assurée. Sur le papier.

Le jeu vise les 15-25 ans, habitués à ce genre de blagues potaches qui ont fleuri sur les libres-antennes de la bande FM. Mais pour lancer le buzz, Nescafé a commencé par piéger des blogueurs, qui n’ont pas gouté la plaisanterie. Un appel à 6h, c’est synonyme d’urgence, et bien souvent de mauvaise nouvelle… Parmi les 40 premières victimes, Gaduman ou Publigeekaire racontent leurs mauvaises expériences. Olgilvy, par la voix de son DG Eric Maillard, tombe des nues et ne comprend pas ce que son opération bien huilé a de tendancieux, voire dangereux. Car in fine, la question est : une marque a-t-elle le droit de violer ainsi l’intimité des gens? A ce sujet, Cyrille Chaudoit explique sur son blog tout ce que la mécanique de Nescafé a de perverse. Nescafé s’est cru tout permis, sous prétexte d’être “fun”…

Outre la dimension morale, il y a l’aspect légal. Dans le règlement, Nestlé dit avoir « effectué les procédures et obtenu les autorisations légales et administratives requises et notamment la déclaration relative à la mise en œuvre de traitement automatisé de données nominatives auprès de la Commission Nationale Informatiques et Libertés (CNIL) »… difficile à croire. Sur CB Webletter, un commentateur indique : “J’ai développé pendant 7 ans dans une boite spécialisée dans les services téléphoniques. Nous avions interdiction absolue de l’autorité des télécoms d’appeler / d’envoyer des SMS entre 22h et 7h.”

Après la gestion dramatique de l’affaire Kit Kat/Greenpeace, Nestlé s’illustre encore une fois par son amateurisme sur internet. Etonnant paradoxe : dans le même groupe, il y a Nespresso, à la communication digitale bien maitrisée  (voire verrouillée), notamment depuis l’arrivée de la concurrence.

3 oct. 2010

Nuit Blanche 2010 : cap à l’est

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Pour cette nouvelle édition de la Nuit Blanche, j’ai décidé de visiter la zone Est, pour échapper à la foule du centre… En tant que Twitt-reporter pour la mairie de Paris, j’avais un pass coupe-file, mais je l’ai assez peu utilisé : la zone était assez calme, ce qui était finalement appréciable : j’avais un mauvais souvenir de la foule dans les rues du Marais l’année dernière.

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Direction donc le 20e, entre les stations Belleville et Pyrénées. Avec des constructions gonflables, une œuvre dont vous êtes le héros, un camion sur l’eau…DSC00668

#24 Installation “Confort #4” de Lang/Baumann à l’école primaire de Belleville.

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#25 “Portrait temps réel” de Rébecca Bournigaut au Zèbre de Belleville (le plus petit cabaret d’Europe)

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#26 “Mon repos aux Tuileries” de Claude Lévêque au parc de Belleville.

Ensuite, deux oeuvres sur le réseau RATP : “8 heures plus loin” de Dominique Blais, des annonces sonores en japonais sur la ligne 14 (surprenant) et “Metroscope” à la station fantôme Saint Martin, sur la ligne 9 (merci au chauffeur d’avoir ralenti !)

Et vous, qu’avez-vous vus/fait de votre Nuit Blanche ?

1 oct. 2010

#NB10

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Demain soir, je live-tweet la Nuit Blanche à Paris ! Retrouvez moi sur Twitter : www.twitter.com/bzante et grâce au hashtag #nb10.
Et oui, pour la première année, la Mairie de Paris a décidé de faire appel à des Twittereurs (j’aime pas l’expression “twittos”) pour partager leurs impressions via Twitter et sur le site de la Nuit Blanche. On est 20 a avoir été choisis. Je n’ai pas encore décidé de mon itinéraire, mais je me penche dessus d’ici demain. En attendant, vous pouvez retrouver ce que j’avais fait pour la Nuit Blanche 2009.