29 juin 2011

Back from Cannes Lions 2011

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La semaine dernière, c’était le Festival de la Créativité et de la Pub à Cannes, autrement connus sous le nom de Cannes Lions 2011. Une édition assez intense, avec des conférences, des remises de prix, des soirées, des expos, etc. Bref, le paradis des pubards.

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Parmi les plus visibles : Yahoo (avec en invité Robert Redford et un yacht), Google (avec toute une plage relookée en mode Google), Microsoft (avec des présentations assez magiques sur les possibilités de la Kinect), Ogilvy (qui avait habillé la Croisette de rouge pour le centenaire de son fondateur) ou encore Digitas (avec comme invité Pharrel Williams) et Cathy Guetta (qui avait relooké le Majestic en agence de pub rose bonbon).

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La plage Google

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Versus la plage Facebook :

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En termes de créativité, il y avait du bon et du très bon. Je ne vais pas revenir sur le palmarès, ça a été fait ici et . Voici juste mes quelques coups de coeur.

- The Wilderness Downtown, expérience interactive en html 5 réalisée par Google pour la sortie de l’album d’Arcade Fire, Grand Prix Cyber. J’en avais parlé ici à sa sortie.

- Le supermarché virtuel de Tesco en Corée du Sud, qui permettait de passer commande depuis le métro, grâce à son mobile et à des QR codes.

- U-Late, la hotline pour ceux qui arrivent en retard au ciné.

- Blank Cap Recall, ou comment transformer une erreur industrielle en succès de communication.

- Pour rester dans la bière, le Poolball, un nouveau jeu inventé par Budweiser.

4 juin 2011

Le site du week-end (SneakPeeq)

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Le e-commerce est décidément un secteur propice à l’innovation ! Après les ventes privées, les achats groupés à la Groupon, les “penny auctions”, ou le f-commerce, voici un nouveau modèle, imaginé par le site SneakPeeq, qui se présente comme un “shopping game”.

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SneakPeeq a réussi à associer social commerce, ventes flash, discount et gamification… L’inscription se fait en deux clics via Facebook Connect, qui permet par la même occasion de voir quels sont ses amis déjà présents sur le site et leurs gouts. Ensuite, on reçoit 10 “peeq” par jour. Chaque “peeq” permet de faire baisser de 1 centime le prix d’un produit. On a ensuite 15 secondes pour cliquer sur “buy”. Gap avait proposé un truc du même genre (Gap My Price), Skoda et Uniqlo aussi (Lucky Counter).

Les “peeq” sont gratuits et se rechargent chaque jour. Ils permettent au site d’avoir une idée des gouts de chacun et de proposer une page d’accueil personnalisée. Un newsfeed permet de voir ce qu’il s’est passé récemment : il me semble que c’est le premier site e-commerce que je vois intégrer un newsfeed… Plus on utilise de “peeq” plus son statut augmente (bronze, silver, gold), ce qui donne accès à des avantages (davantage de 10 “peeq” par jour, des frais de livraisons inférieurs, etc).

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Dernier point intéressant, le système de parrainage, un élément qui a fait le succès de Vente-Privée et de Groupon. Il repose sur le principe du “give 11$, get 11$” : vous offrez 11$ de bon d’achat à un ami, et vous recevez 1$ pour son inscription, 10$ pour son premier achat. Du classique, sauf que le tout est relié à Facebook, ce qui rend le partage ultra-simple.

Globalement, je trouve le concept génial et ludique, en tout cas très innovant : s’il est assez proche des “penny auctions” (sans la mécanique redoutable d’achat des jetons pour faire baisser les prix), le site propose une expérience de discount premium et fun, qui le distingue d’un Groupon et le rapproche d’un Vente-Privée.

Mais le gros problème, c’est le choix de produits ! Pour l’instant, quelques bijoux, des chocolats, des bons d’achats pour des frozen yogourts… un peu décevant. Mais ce concept peut potentiellement devenir la prochain success-story du e-commerce. On prend les paris ?

3 juin 2011

Twitter+TV = Social TV ?

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Et si la véritable télé connectée n’était pas la Google TV (qui ne décolle pas vraiment soit dit en passant), mais l’association de la télé et de Twitter, Facebook, etc. via le mobile et les tablettes ? Plutôt que de connecter l'écran de télé, ne vaut-il mieux pas connecter le téléspectateur et rajouter une couche sociale à l’expérience télévisuelle ?

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Une première génération d’appli à la Foursquare permet de “check in” les programmes que l’on regarde, de les noter et de les partager. Ces applis s’appellent GetGlue ou Miso, j’en avais parlé ici. Pas sûr que leur usage prenne.

Une deuxième génération d’appli se rapproche de Shazaam : c’est Intonow, l’appli qui permet de reconnaitre n’importe quel programme de télévision, live ou passé, juste à partir d’un extrait sonore (le principe de Shazaam). Pour le moment ça ne marche qu’au US, mais j’ai testé et c’est vraiment bluffant. Yahoo a acheté la start-up quelques semaines après son lancement.

L’atout de Intonow par rapport à Miso ou GetGlue : la simplicité. Pas besoin de faire une recherche, l’appli fait tout le travail. On voit se que ses amis regardent en ce moment, ce qu’ils aiment et on peut commenter. Un moyen de rendre social la télévision, mais qui s’adresse quand même à une niche, ceux qui aiment partager tout ce qu’ils font…

La vraie connexion se fait en fait directement sur Twitter (et Facebook, mais comme Facebook est fermé, c’est moins visible.) Il suffit de suivre un live-twitt pour comprendre le phénomène : les internautes adorent commenter en direct les émissions et partager leurs avis dessus. Imaginez le phénomène aux US ou Twitter est beaucoup plus mainstream en France…

En Grande Bretagne, cela donne le chiffre impressionnant de 72% des moins de 25 ans qui commentent en direct la télévision via Facebook ou Twitter. Qui a dit que la télé était ringarde ? C’est au contraire en ajoutant une couche sociale qu’elle pourra continuer à séduire une cible jeune, friande d’interactivité.

Les chaines l’ont compris : il suffit de voir le travail de community management autour de Glee. Ou ce que fait Comedy Central avec ses séries. Par exemple, pour la série “Workaholic” (très marrante au passage), un hastag (#workaholic mais aussi d’autres mots en fonction du scénario de l’épisodes) apparait en surimpression pendant la diffusion, pour inciter à twitter. Des bandeaux appelant à suivre @comedycentral sont affichés régulièrement. Et l’on peut retrouver les acteurs sur Twitter pour commenter l’épisode avec eux. Bref, les chaines US commencent à voir internet non plus comme un média concurrent, mais au contraire complémentaire à leur diffusion.

Malheureusement, comme souvent, la France semble bien en retard. Deux exemples symptomatiques sur les deux dernières semaines : Canal + qui interdit à ses journalistes de twitter et le CSA qui interdit de citer Facebook et Twitter à l’antenne…