31 mars 2010

Mini-révolution sur le marché du café en capsule

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Nespresso et ses capsules sont devenus en une dizaine d’année un cas d’école de marketing. Grâce à ses brevets et une habile stratégie premium, la filiale de Nestlé a su devenir LA référence sur le marché du café en dosette, tout en modifiant profondément les habitudes des consommateurs. La force du système Nespresso? Le verrouillage du marché, avec une technologie de dosette propriétaire, protégée par de nombreux brevets. Ceux-ci devaient tomber dans le domaine public en 2011 et Nespresso pensait avoir encore un peu de temps avant de voir débarquer la concurrence.
 
Mais Casino a dégainé le premier au début du mois dernier avec des capsules biodégradables et 20% moins chères, après avoir trouvé une faille dans les brevets… Et là, c’est au tour de Maison du Café (groupe Sara Lee) déjà présent sur le segment des cafés en machine à domicile avec Senseo, de lancer ses propres dosettes compatibles Nespresso… la fin d’un monopole? Le site Marketing de la Marque imagine différentes hypothèses de réactions de la part de Nespresso, du marketing de la peur à l’optimisation de son CRM… reste à voir quelle(s) solution(s) retiendra maintenant le géant suisse. Surtout que Maison du Café est un concurrent autrement plus dangereux que Casino... puisqu'il reprend les codes du luxe propre à la marque.

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Pour la sortie de ses premières capsules Nespresso, Maison du Café organisait mardi dernier une soirée “Noir et Or” dans un salon de la place Vendome, rien de moins! 
 
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  IMG_6359 L’occasion de s’initier aux subtilités du café (qui connait la différence entre Arabica et Robusta?), de participer à la fresque collective ou de tester quelques innovations culinaires au café, telle que ce foie gras-chutney-gelée de café… et aussi de rencontrer quelques bloggueurs bloggueuses, comme Amandine, Yael ou Libelul. Le clou de la soirée a quand même été la lecture de mon avenir dans le marc de café… Troublant.
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30 mars 2010

Google, Don’t be Evil

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Une petite vidéo visuellement très bien faite, avec un message qui fait un peu peur ^^
315 000+ vues sur Youtube… un site Google.
28 mars 2010

Le site du week-end (me too)

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Je parlais il y a peu de Groupon, site américain assez innovant, misant sur les réseaux sociaux et le local pour vendre des services à prix discount. Et bien voici sa version française, Citydeal.com… même concept, décliné dans les principales villes de France: une offre par jour à prix très réduit, un temps limité et un nombre minimal de participants à atteindre pour valider le deal: les participants sont donc incités à parrainer des amis pour être sûr de bénéficier de l’offre… bien vu!

En ce moment, on peut avoir un cocktail au Baron pour 2€ au lieu de 10€ par exemple… Pour les enseignes, cela draine une nouvelle clientèle, et dans le cas du cocktail, on peut penser que les clients enchaineront sur une autre consommation, à plein tarif cette fois-ci. Un bon moyen pour une enseigne de se faire connaitre rapidement.

city deal achats groupés paris discount
24 mars 2010

Alice, de retour au pays des merveilles

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J’ai été voir Alice au Pays des merveilles le jour de sa sortie… je m’attendais à une foule importante pour sa projection en 3D, mais non, l’engouement était limité. Pourtant ce film est attendu depuis longtemps et fait figure d’événement cinématographique du moment, voir de l’année si l’on en croit Rue89.
Plutôt que de reprendre l’histoire originale, Tim Burton a préféré s’appuyer sur l’univers mythique imaginé par Lewis Caroll pour montrer le retour d’Alice à “Wonderland”, 13 années après sa première escapade. L’héroïne a grandi et muri, mais elle a tout oublié de son aventure en compagnie du chapelier fou et du lapin blanc…
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Je tiens à préciser que – shame on me -je n’ai jamais vu la version originale de Disney, seulement la version en live motion de Jan Svankmajer (un peu creepy, on peut en voir un extrait ici). Je n’ai aussi vu qu’un seul film de Tim Burton, Big Fish. J’y suis donc allé sans trop d’attentes ou d’a priori particuliers.

Techniquement, Alice aux pays des merveilles est très réussi. Acteurs, costumes, décors,… l’univers dépeint est onirique, riche et impressionnant, d’autant plus en 3D. La 3D est d’ailleurs bien maitrisée et m’a davantage convaincu que pour Avatar qui m’avait laissé de marbre. Mais le défaut d’Alice, c’est peut-être cette surabondance d’effets visuels et on sombre vite dans le too much. 
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L’Alice de Tim Burton est sombre, tortueux et travaillé, inspiré des jeux vidéos et de l’heroic fantasy, mais il manque vraiment de poésie et d’émotion… dommage, car techniquement et esthétiquement, le film est maîtrisé.
Bref, c’est un film à voir (en 3D) mais sans s’attendre à y trouver la poésie et la magie de l’Alice original. Alice a grandi et retourne au pays des rêves, mais elle a perdu au chemin son innocence et sa fraicheur…

22 mars 2010

Petit Best-Of de pubs décalées

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Voici un petit florilège des opérations récentes de “marketing alternatif”, un terme qui regroupe (entre autres): guérilla marketing, ambush marketing (détournement d’un événement) ou ambient marketing (détournement du mobilier urbain). Les différences entre tous ces concepts sont assez ténues… mais les exemples permettent de se faire une idée.


- une opération vraiment cheap pour le métro de Dubai… qui utilise les voitures sales. Budget rikiki… qui dénote avec le faste habituel que l’on associe à Dubai: la situation économique de l’émirat est-elle si catastrophique? [guerilla/street marketing]



- après CK et Séphora, c’est au tour d’Ikea de s'installer dans le métro parisien, en s’appropriant les quais de 4 stations (Champs Elysées Clémenceau ligne 13, St Lazare ligne 12, Concorde ligne 8 et Opéra ligne 8) [ambient marketing]



- un détournement de la St Patrick par McDonald’s: à Chicago, comme chaque année, la rivière est colorée en vert. La chaine de fast food en a profité pour faire la promo de son milk shake à la menthe… De mon coté je trouve ça plus dégoutant qu’appétissant, mais bon… [ambush marketing]


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-  en Nouvelle Zélande, l’expo “Go back to Pompei” a trouvé un excellent moyen de faire parler d’elle, dès l’arrivée à l’aéroport. [ambient marketing]



- pour finir, une opération pour la compagnie d’assurance Néerlandaise Centraal Beheer, dans les rues d’Amsterdam. Le concept? De fausses scènes d’accidents devant lesquels les passants sont invités à se prendre en photo. Les meilleures ont servi de support à une campagne d’affichage. [street marketing/ambient marketing]

marketing-alternatifcentraal-beheer-live-accidents-amsterdam

via
21 mars 2010

Le site du week-end (cute)

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Pour ce week-end, un petit site tout mignon: le site du fabricant de jouets pour enfants “Djeco”, esthétique et poétique. Même le temps de chargement (plutôt long) est rendu supportable par les animations. Immersif, le site va bien au delà d’un simple catalogue-produit. Bien joué!

 

djeco cute website
17 mars 2010

Décevant “Chloé”

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J’avais beaucoup aimé le précédent film d’Atom Egoyan, “Adoration”, et j’en avais parlé ici avec enthousiasme, mais j’avoue que son dernier film, Chloé, m’a laissé de marbre. L’histoire? “Une femme pensant que son mari est infidèle décide d'embaucher une escort girl afin de prendre son époux en flagrant délit d'adultère...”
Réalisateur talentueux, bons acteurs et promo intensive à Paris… tout semblait bien parti pour ce film. Les images sont impeccables et l’atmosphère bien travaillée, mais le scénario est décevant, superficiel, peut-être trop “’mainstream” par rapport au cinéma habituel du réalisateur canadien… Il y avait tellement plus de profondeur et de matière à réflexion dans “Adoration” que l’on se demande si on a affaire au même réalisateur… chloe egoyan
Je n’ai pas vu “Natalie” dont “Chloé” est le remake, mais j’avoue m’être assez ennuyé: les situations sont attendues, le rythme assez lent et le suspens raté. La personnalité manipulatrice du personnage joué par Amanda Seyfried n’est qu’effleurée et pourrait être beaucoup mieux exploitée… Heureusement que tout s’accélère (se précipite même) vers la fin, ce qui permet de ne pas partir sur une note trop négative…
Mais s’il faut des raisons d’aller voir ce film, c’est pour Julianne Moore, magistrale (aussi à l’affiche de “A Single Man” dont je parlais récemment) ou les images de Toronto sous la neige…
15 mars 2010

Ta face sur ton Burger

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Une opération originale de Burger King qui colle parfaitement à son slogan “have it your way”:
via Oliv
14 mars 2010

Le site du week-end (rupture)

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Plutôt violent pour un site du week-end… j’ai choisi cette semaine “jetequitte.com”. Pour se lancer il y a quelques jours, le site a surfé sur LA rumeur du moment (on en parle ici et ici, notamment, je ne reviens pas dessus). Bon, je n’ai pas pris de capture d’écran et le site ne conserve pas ses archives, mais en gros Carla disait à Sarko (spécialiste en rupture) que c’était fini. Alors, vrai site ou fake pour créer du buzz avec un reveal sous peu, dans la même veine que Xkiouse?
jetequitte.com
13 mars 2010

Revue de web de la semaine

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Un petit aperçu de mes lectures de la semaine, histoire de maintenir ce blog vivant… pour diverses raisons je n’ai pas vraiment eu le temps d’écrire au cours des semaines passées.

- dans Le Monde, “Cisco promet de multiplier par 12 la vitesse de connexion à Internet”: le groupe de télécommunication américain a en effet annoncé mardi dernier le lancement prochain d’un routeur 12 fois plus puissant que ceux existants à l’heure actuelle, tellement rapide qu’une seconde suffirait pour télécharger l’intégralité de la bibliothèque du Congrès… ça laisse rêveur.

- le blog In&Out annonce l’expo “YSL au Petit Palais” (en face du Grand!) du 11 mars au 29 aout, l’occasion de (re)découvrir plus de 300 modèles du couturier, retraçant près de 40 ans de création. Plus d’information sur le site du musée des Beaux Arts de la ville de Paris et sur le site officiel de l’exposition.

yves-saint-laurent-grand-palais-expo-paris-2010

- sur le site “Rayon Boissons” ('”le magazine des boissons en grande distribution”: oui, mes lectures sont diversifiées!) une enquête intéressante sur le vol en magasin, en particulier de spiritueux, qui a bien augmenté ces dernières années. Pudiquement qualifié de “démarque inconnu”, le vol représenterai près de 4 milliards d’euros de marchandise évaporée dans la nature, soit “l’équivalent de 13 hypers du calibre d’Auchan Vélizy (78) ou Carrefour Antibes (06)… intégralement dévalisés de leur contenu !”

- et pour finir, une opération publicitaire assez osée en Australie, pour lancer la série Hung (“bien monté”):

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2 mars 2010

Back to the 60s!

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Coïncidence, deux films actuellement à l’affiche nous replongent dans les années 60: d’un coté, le premier film de Tom Ford, A Single Man et de l’autre, An Education, film indépendant Britannique.
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A Single man se déroule sur un campus de LA, en 1962. An Education, dans la banlieue de Londres, en 1961. A Single Man est centré sur le personnage de Georges, un professeur d’une quarantaine d’année qui ne s’est jamais remis de la mort de son compagnon, Jim. An Education se focalise sur le personnage de Jenny, 16 ans, élève brillante promise à un brillant avenir à Oxford. Et puis Georges rencontre Kenny Potter, jeune éphèbe effronté. Et Jenny rencontre David, homme mur un peu roublard. Le tout dans une atmosphère de guerre froide, entrecoupé de bouffées de cigarettes, de vieilles voitures et avec une touche de musique française en fond sonore.
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Au scénario de An Education, on retrouve Nick Hornby (un de mes auteurs préférés, on lui doit déjà, “High Fidelity” et “About a boy” – joué par… Nicholas Hoult, alors âgé de 12 ans), d’après le roman auto-biographique de Lynn Barber. Pour A Single Man, Tom Ford a adapté “Un homme au singulier”, un roman de Christopher Isherwood publié en 1964.

Avec Colin Frith (nominé aux Oscars pour ce rôle) et Nicholas Hoult (Skins!) d’un coté, Peter Saarsgard et Carey Mulligan (nominée aux Oscars, métamorphosée en Audrey Hepburn dans certaines scènes) de l’autre, les duos d’acteurs (jeune acteur talentueux/professionnel confirmé) sont aussi remarquables et touchants. En attendant les Oscars, A Single Man a déjà été distingué à Venise et An Education à Sundance.

Je vais arrêter là les comparaisons… L’esthétisation et les couleurs ternes du film de Tom Ford tranchent avec l’insouciance et le romantisme de An Education. A Single Man est un drame lent sur le thème de la solitude et de la perte, An Education une quasi-comédie sur le thème de l’apprentissage. 

Ce qui nous donne deux visions des 60s, deux films émouvants aux histoires intemporelles, bref, mes deux coups de cœur du moment.
1 mars 2010

Beaucoup de bruit pour (presque) rien

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imageRetour sur la campagne de BDDP&fils pour l’association Droits des non-fumeurs qui a beaucoup buzzé la semaine passée, jusqu’en Chine ou aux Etats Unis
Tout a commencé vendredi 19 février, par quelques lignes dans Libération, puis un article rapide sur 20minutes.fr. Pendant le week-end, la campagne buzz sur Facebook et Twitter. Le lundi, les RP de BDDP (qui avaient été un peu dépassés, visiblement) réagissent avec un communiqué qui explicite la campagne et ses motivations.
Ce même jour, la campagne fait la une du Parisien/Aujourd’hui en France et la machine médiatique s’emballe… Canal+, le JT de TF1, les radios nationales… les visuels censés “créer la prise de conscience que fumer n’est pas s’affranchir de l’autorité mais est au contraire un signe de soumission et de naïveté” sont dans tous les esprits.

Nadine Morano se saisi du problème et demande l’arrêt de la campagne… alors qu’on découvre en fin de semaine que la campagne n’existe en fait quasiment pas: limitée à 15 000 cartes postales distribuées dans les bars et boites de nuit (elles sont collector à l'heure qu'il est) et à quelques encarts gracieusement offerts par Choc et Entrevue… Les visuels chocs étaient en fait parfaitement adaptés à ce genre de supports limités…
Ce sont ceux qui dénonçait le message et les visuels de la campagne qui lui ont fait sa pub… l’agence et l’annonceur peuvent se frotter les mains: pour un budget nul (campagne réalisée gracieusement par BDDP, photos offertes, etc.) les retombés médias sont inédites et le tabagisme des jeunes s’est retrouvé au cœur de l’actualité.
Bilan: un coup médiatique réussi qui a sûrement dépassé les espérances les plus folles de ses initiateurs. Reste la question: tous les moyens sont-ils bons pour faire réagir? Choquer pour choquer et buzzer est-il le seul moyen de faire passer un message? Cette campagne a-t-elle réellement “donné aux non-fumeurs des raisons de se déclarer fiers de rester libres et insoumis face au tabac”? Pas sûr…
Heureusement, la pub télé réalisée par Y. Attal est autrement réussie et pertinente: