21 avr. 2009

Cool websites

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Quelques sites découverts ces derniers temps:

Un service qui agrège les informations des sites de téléchargement, des réseaux sociaux, de Twitter, des blogs et des forums, pour fournir le classement quotidien des 99 chansons les plus populaires sur le net. Un bon moyen de faire des découvertes musicales.

Un site qui permet de suivre les updates twitter par mot clé sur plusieurs colonnes et en fonction de la zone géographique. Un outil de veille utile et pratique.

Massive Music Quizz, un site de "blind test" pour tester ses connaissances musicales et affronter des gens du monde entier.

Pour s'amuser avec ses photos. Ludique et à découvrir.
15 avr. 2009

Liens en vrac

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Quelques liens piochés sur le net ces dernières semaines:

"Elèves trop stressés : la faute aux parents ?", une enquête de Martine Laronche publiée dans Le Monde
Un nouveau concept de télé-réalité trash surfant sur la crise, en préparation aux Etats-Unis selon Le Point
Le bilan de la guerre Mac contre PC sur Slate.fr
Après Sciences-Po, HEC offre les frais de scolarité aux boursiers, sur RTL.fr
Le buzz original et décalé de Wilkinson décortiqué par Le Monde
En Grande-Bretagne, des villageois s'opposent à Google, une histoire rapportée par 20minutes.fr
"Les galères des « intellos précaires », prolos du savoir", par Hubert Artus sur Rue89.com
L'arrogante (et vulgaire) Amérique face à la vieille monarchie britannique: un décryptage de la visite du couple Obama à la reine d'Angleterre par Phillipe Gavi sur le blog de Renaud Revel
"Des cyber-espions pénètrent le réseau électrique américain" à lire sur 20minutes.fr
Et une vidéo:


7 avr. 2009

Un exemple de géomarketing

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Ce semestre, j'ai suivi un cours de "Marketing et Géographie" à l'université de Toronto... Au programme: étude de la "retail economy" du Canada, et en particulier de Toronto, analyse des différentes stratégies territoriales des chaines de magasins, délimitation de zones de chalandises grâce à des équations et des modèles aux noms barbares ("Huff Model", "Thiessen Polygons", etc.), étude des opportunités d'une zone géographique à partir des données des recensements,... Bref, un cours très intéressant et nouveau pour moi.

Et récemment, je suis tombé sur un article de l'Expansion expliquant la mise en pratique de tout ce qui était jusque là encore très théorique pour moi.
Le cas en question est celui de Picard, la marque de surgelés qui connait un succès croissant, si l'on en croit l'article. Parmi les nombreuses raisons invoquées pour expliquer cette croissance: l'usage très poussé des techniques du géomarketing.


En amont, avant l'implantation de nouveaux magasins (au rythme impressionnant d'une cinquantaine chaque année), "les données issues des recensements de l'Insee, de[s] enquêtes en magasins ou des panels de consommateurs [sont croisées grace à un logiciel spécifique] afin de déterminer à quelques rues près les zones ayant le plus de potentiel". En aval, le géomarketing permet de cibler précisément la communication en se focalisant sur "les quartiers, les rues et les habitations les plus intéressantes". C'est précis!
Inutile d'ajouter qu'avec les nouvelles technologies de géolocalisation, le géomarketing a un immense avenir... pour le meilleur et pour le pire.

Pour en savoir plus:
Géomarketing de Philippe Latour et Jacques Le Floc'h
Le Géomarketing de Jean-Pierre Douard

Les Simpson, un produit de la mondialisation? Épisode 1. Bien plus qu’un cartoon, une marque globale

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L’histoire des Simpson, la plus longue série d'animation jamais diffusée, est incontestablement liée à celle du network FOX créé en 1985 par News Corporation. Afin de se différencier des « Big Three » bien établis (ABC, NBC, CBS), le nouveau network visait d’abord une cible jusque là relativement ignorée : les hommes de 18 à 49 ans, avec par exemple des séries comme « Mariés, deux enfants ». Mais il manquait un programme emblématique pour faire entrer le réseau dans la cour des grands.
La famille Simpson, apparue de façon épisodique à la fin des années 1980 dans le Tracey Ullman Show, avant d'exister de façon autonome dans des épisodes de 22 minutes en 1989, est vite devenu l’élément clé de l’identité de FOX-le network, mais aussi de la stratégie mondiale de Fox Broadcasting Company.
Si Fox porte le nom d’un légendaire studio de production hollywoodien fondé en 1915, le groupe appartient en fait au magnat australien Rupert Murdoch, au travers de sa compagnie NewsCorp. dont les activités s’étendent à tout le monde anglophone, et au-delà, du Wall Street Journal à Myspace.
Les Simpson, programme facilement doublable et exportable s’intègre parfaitement à la stratégie globale du groupe : d’abord diffusé sur les chaînes de NewsCorp. (comme SkyOne en Grande-Bretagne), il est maintenant vendu dans 70 pays, avec une audience de 70 millions de téléspectateurs. En France, les droits sont partagés entre Canal+ et le groupe M6. Notons que depuis sa naissance en 2005, W9, comme la Fox, a mis les Simpson au coeur de son identité, allant jusqu'à en diffuser 20h par semaine.
Outre une diffusion mondiale, c’est à travers une stratégie agressive de merchandising et de licensing que la famille jaune s’est imposée comme une icône de la culture globale : peu de pays échappent au phénomène. En effet, très rapidement, Fox, sentant le potentiel de la marque « Simpson » a passé des accords de licence mondiale avec les plus grands groupes, comme Kellogg's, Hasbro, Xbox, KFC or Panini, plus 550 autres compagnies de taille plus modeste. Avec une quantité innombrable de jouets, vêtements et autres gadgets à leur effigie, plus un film, un monopoly et des jeux vidéo, les Simpson ont étendu leur influence bien au delà de leur diffusion hebdomadaire à la télévision. Les profits dégagés grâce aux produits dérivés et à l’utilisation de l’image des Simpson sont astronomiques (ils atteignaient 750 millions de dollars un an après la première diffusion de la série, en 1990).

Bien plus qu’un dessin animé, les Simpson sont donc aujourd’hui une marque lucrative bénéficiant d’une reconnaissance mondiale, efficacement géré par un géant des medias de masse. Mais peut-on expliquer ce succès planétaire uniquement par son attachement à Fox/NewsCorp. ?

A suivre:
Les Simpson, un produit de la mondialisation?
Épisode 2. Un cartoon qui fait constamment référence à la culture mondiale à laquelle il appartient
3 avr. 2009

Une monnaie virtuelle sur Facebook?

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Bon, je sais que j'avais promis de ne plus écrire d'article à propos de Facebook avant un moment...mais cette information est vraiment intéressante. Si l'on en croit le blog InsideFacebook qui reprend une information du LA Times, le réseau social réfléchirait à créer sa propre monnaie. Après les Linden Dollars de Second Life (rappelez-vous, le phénomène médiatique qui a précédé Facebook et Twitter...), à quand les FBdollars?
L'intérêt pour Facebook est clair: faciliter les échanges marchands sur le site tout en prélevant une commission sur ce qui échappe à son contrôle jusqu'ici, c'est à dire les applications, et en particulier les jeux virtuels impliquant des échanges d’argent réel. Mais tout n'est pas si simple.
Dès le début des années 2000 et l’apparition de la « net économie », les banques centrales se sont inquiétées des problèmes posés par ses monnaies privées, notamment parce que les monnaies virtuelles ont désormais brisé la barrière de l’inconvertibilité. Par exemple, les « gold » de World Of Warcraft ou les Linden$ de Second Life peuvent être changés en monnaie réelle, selon des cours journaliers.
Avec ces monnaies privées, des entreprises se retrouvent dans la situation de banques centrales, pouvant faire marcher la planche à billet et influencer les cours. D’oú la question suivante : alors que mêmes les banques centrales ont les plus grandes difficultés à susciter la confiance en leurs monnaies, un site Internet pourra-t-il y parvenir ?
Pour l’heure, les sommes en jeu sont encore minimes, mais si Facebook, avec 175 millions d’utilisateurs dans le monde entier se lance dans l’aventure, tout ça pourrait bien prendre une autre dimension… Parmi les craintes associés aux monnaies virtuelles : le risque déflationniste ou inflationniste sur les monnaies traditionnelles, le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale ou encore l’apparition d’un marché du travail parallèle, etc.
Mais pour l’instant on en est encore bien loin, et le seul usage d’argent sur Facebook concerne les achats de cadeaux virtuels, un marché de 5 millions de dollars tout de même.
1 avr. 2009

A quoi servent les poissons d'avril?

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Cette année les médias se sont encore une fois montrés très inventifs en matière de poisson d'avril, que ce soit les journaux établis, les sites d'information ou les blogs, tout le monde s'y est mis.
La palme de l'inventivité revient surement à Rue89, avec son faux tome 4 de la saga Millenium, intitulé "La famille qui en voulait à l'écrivain défunt" et retrouvé grace à de soit-disant pirates informatiques. Le tout étayé par des vidéos de Pierre Assouline ou Eric Halphen, ainsi que de pseudo-extraits.
On peut aussi relever cette étrange interview sur le site Ecrans.fr, l'annonce de l'inversion du casting de Lost et Desperate Housewives sur Le Monde des Séries, le retour du Concorde dans le Parisien, ou de l'autre coté de la Manche, la disparition du Guardian-papier pour une version Twitter en 140 caractères, ce qui donne queque chose comme ""OMG Hitler invades Poland, allies declare war see tinyurl.com/b5x6e for more" ou "JFK assassin8d @ Dallas, def. heard second gunshot from grassy knoll WTF?".
Au moins, une fois par an le 1e avril nous donne l'occasion d'interroger nos sources d'information et nous invite à les regarder avec un oeil critique. En particulier sur Internet.

Pour finir, un poisson d'avril éventuel, non encore démenti (espérons que ça n'en soit pas un):
"Sciences Po loue l'ancienne Ecole nationale des Ponts et Chaussées dans sa totalité pour 20 ans avec option de rachat", ce qui ferait passer le nombre de salles de cours de 40 à 70! Voilà l'information annoncée sur Facebook par le directeur, Richard Descoings, puis mise en première page du site de l'école et diffusée à tous les élèves (et aux médias, cf. La Tribune) par une newsletter spéciale... Pourtant le timing est bien mauvais pour annoncer une telle nouvelle... à moins que ce soit une tentative desespérée d'attirer l'attention de l'Etat sur les problèmes immobiliers de l'institut (augmentation exponentielle des effectifs ces dernières années sans locaux supplémentaires, d'où un des amphis bondés et un engorgement des batiments)... à suivre.

Mise à jour: l'information sur Sciences Po est confirmée, c'était donc une erreur de timing.
Sinon, un article intéressant de Slate.fr sur les "fakes" qui pullulent sur internet, et qui pointe la fracture entre ceux qui sont capables de les détecter, et les autres.
"S'interroger sur la véracité d'un article qu'on lit, de la photo qu'on regarde, oblige le lecteur à se poser en permanence la question de la fiabilité de la source émettrice, à être actif et à vérifier soi-même. Une des grandes forces du réseau est justement la rapidité du «fact-checking»: on ne compte plus les erreurs et les montages démasqués"
Bref, si internet permet la prolifération de fausses informations, il en facilite aussi la détection.