1 avr. 2009

A quoi servent les poissons d'avril?

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Cette année les médias se sont encore une fois montrés très inventifs en matière de poisson d'avril, que ce soit les journaux établis, les sites d'information ou les blogs, tout le monde s'y est mis.
La palme de l'inventivité revient surement à Rue89, avec son faux tome 4 de la saga Millenium, intitulé "La famille qui en voulait à l'écrivain défunt" et retrouvé grace à de soit-disant pirates informatiques. Le tout étayé par des vidéos de Pierre Assouline ou Eric Halphen, ainsi que de pseudo-extraits.
On peut aussi relever cette étrange interview sur le site Ecrans.fr, l'annonce de l'inversion du casting de Lost et Desperate Housewives sur Le Monde des Séries, le retour du Concorde dans le Parisien, ou de l'autre coté de la Manche, la disparition du Guardian-papier pour une version Twitter en 140 caractères, ce qui donne queque chose comme ""OMG Hitler invades Poland, allies declare war see tinyurl.com/b5x6e for more" ou "JFK assassin8d @ Dallas, def. heard second gunshot from grassy knoll WTF?".
Au moins, une fois par an le 1e avril nous donne l'occasion d'interroger nos sources d'information et nous invite à les regarder avec un oeil critique. En particulier sur Internet.

Pour finir, un poisson d'avril éventuel, non encore démenti (espérons que ça n'en soit pas un):
"Sciences Po loue l'ancienne Ecole nationale des Ponts et Chaussées dans sa totalité pour 20 ans avec option de rachat", ce qui ferait passer le nombre de salles de cours de 40 à 70! Voilà l'information annoncée sur Facebook par le directeur, Richard Descoings, puis mise en première page du site de l'école et diffusée à tous les élèves (et aux médias, cf. La Tribune) par une newsletter spéciale... Pourtant le timing est bien mauvais pour annoncer une telle nouvelle... à moins que ce soit une tentative desespérée d'attirer l'attention de l'Etat sur les problèmes immobiliers de l'institut (augmentation exponentielle des effectifs ces dernières années sans locaux supplémentaires, d'où un des amphis bondés et un engorgement des batiments)... à suivre.

Mise à jour: l'information sur Sciences Po est confirmée, c'était donc une erreur de timing.
Sinon, un article intéressant de Slate.fr sur les "fakes" qui pullulent sur internet, et qui pointe la fracture entre ceux qui sont capables de les détecter, et les autres.
"S'interroger sur la véracité d'un article qu'on lit, de la photo qu'on regarde, oblige le lecteur à se poser en permanence la question de la fiabilité de la source émettrice, à être actif et à vérifier soi-même. Une des grandes forces du réseau est justement la rapidité du «fact-checking»: on ne compte plus les erreurs et les montages démasqués"
Bref, si internet permet la prolifération de fausses informations, il en facilite aussi la détection.

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