Attendu pour le 14 septembre, l’”application store” de Samsung a finalement ouvert ses portes un peu plus tôt, puisque le site est désormais accessible dès ce week-end. Avec ce site inspiré de l’AppStore d’Apple, Samsung, pourtant l’un des leaders sur le marché de la téléphonie mobile, se retrouve à jouer le rôle de suiveur… Nokia, Sony-Ericsson ou Google ayant déjà lancé leurs bibliothèques d’applications téléchargeables.
Pour le moment, le contenu du site de Samsung s’avère assez décevant. A priori, seuls deux appareils sont concernés, le Player Addict et le Player HD, et moins de 300 applications sont proposées (contre 65 000 pour l’Iphone). Au menu: une douzaine d’ebook (en anglais, mais gratuits), une application pour se repérer dans le métro de Londres à 1€, quelques jeux vendus une dizaine d’euros (cher!), des dictionnaires (anglais) entre 40 et 50€, et quelques autres gadgets. Rien de bien excitant donc… mais plus de 2000 applications sont attendues d’ici la fin de l’année.
Il faut dire que le Sud-Coréen part avec un désavantage majeur face à son concurrent Apple: pendant longtemps, Samsung a refusé de se lancer dans la distribution de contenus, pour ne pas empiéter sur les terres de ses clients, les opérateurs. De plus, ses mobiles utilisent des systèmes différents, comme Symbian pour le Player HD, Windows Mobile pour le Player Addict et propriétaire pour le Samsung Jet, le dernier né de la gamme.
Pourtant, c’est seulement en développant la gamme des applications disponibles que Samsung pourra séduire les utilisateurs de smartphones…et diversifier ses revenus en vendant des contenus, selon le lucratif modèle économique initié par l’Appstore d’Apple.
Le prochain à se lancer dans la bataille est Microsoft avec le lancement en octobre d’un Windows Marketplace aux moyens ambitieux. L’apparition des smartphones génère donc une concurrence accrue et redistribue les cartes entre fabricants de terminaux, développeur de systèmes d’exploitations, opérateurs mobiles et distributeurs de contenus… comment se partagera le gâteau?
Et pour l’anecdote, la téléphonie mobile attire aussi d’autres acteurs aux moyens importants: les banques, à l’image du groupe Crédit Mutuel/CIC, qui a racheté l’opérateur virtuel NRJ mobile et développe des offres de téléphonie vendues en agences. La raison? “Le portable est le moyen de paiement du futur!” (m’expliqua l’agent du CIC reconverti en vendeur d’électronique, devant mon étonnement de voir un banquier faire l’article d’une offre de téléphonie mobile, alors que je passais à l’agence pour un simple virement.) Décidément, la téléphonie mobile suscite beaucoup de convoitises…
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