Fany Péchiodat, ex-L’Oréal, ex-chef de marque Jean Paul Gaultier Parfums, fondatrice de My Little Paris, newsletter de bon plan qui doit son succès au bouche à oreille.
Quoi ?
La newsletter My Little Paris a fêté ses deux ans en juillet et se décline en version masculine (Merci Alfred, lancée en septembre 2010) et future mariée (My Little Wedding, octobre 2010).
Combien ?
- 2 à 3 mails par semaine
- 5000 euros de capital de départ
- 200 000 abonnés à My Little Paris, 20 000 pour My Little Lyon, 20 000 pour My Little Marseille
- 100 000 téléchargements de l’application iPhone
- 95% de lectrices
- 50 à 60% de taux d’ouverture
- 12% de clic sur les bannières et les liens partenaires dans la newsletter
- 30 000 euros par opération publicitaire en moyenne
- 2 minutes de temps de lecture moyen
- 64% de chiffre d’affaires supplémentaire et l’ouverture d’une nouvelle boutique pour Millie Cookies, quelques jours après avoir été désignée « meilleurs cookies de Paris »
Comment ?
Depuis 2008, cette newsletter « anti-spam » se démarque dans le secteur de l’emailing, avec un ton et un style léché. « Derrière chaque texte, il y a 15 heures de travail, tout est pesé », explique Fany Pechiodat. Au lancement, la newsletter était envoyée à une cinquantaine d’amis des trois fondatrices. Une semaine après, il y avait 1 000 inscrit(e)s. 20 000 au bout de six mois. Et 200 000 aujourd’hui. Les dessins de l’illustratrice Kanako sont toujours réalisés au crayon et scannés un à un. « Notre hantise, c’est de polluer les boites au lettres. On respecte nos abonnés, en faisant un ménage régulier dans notre base. On ne loue pas notre base. On n’en achète pas non plus pour faire croitre notre audience. » La démarche est originale sur le secteur de l’emailing : « on a voulu mettre une vraie pâte humaine dans un monde froid, avec un style ultra-artisanal dans un univers très techno ». Et ça fonctionne : les taux d’ouverture atteignent 50 à 60%, les taux de clics sont 10 fois supérieurs à la moyenne du marché. L’application iPhone a été téléchargée 100 000 fois et une version iPad est lancée en novembre 2010.
Deux à trois fois par semaine, My Little met en avant un bon plan inédit déniché par une équipe d’enquêtrices (les « dénicheuses »). « Tout est testé en blind, en toute indépendance. On va chercher l’info, les dossiers de presse partent directement à la poubelle ». En deux ans, la newsletter a acquis un pouvoir de prescription, au point de lancer des business. Devant le succès du film l’Arnacoeur, l’équipe a ainsi proposé à un couple de professeurs de danse de monter un cours autour de Dirty Dancing : leur passage dans MyLittleParis leur a donné accès aux médias traditionnels et les a propulsés.
L’offre publicitaire est aussi originale : « on refuse les annonceurs qui ne s’intègrent pas à notre ton et à notre ligne ».Les bannières sont dessinées par Kanako et la marque est intégrée à l’univers et au ton MyLittleParis. Les publi-rédactionnels sont clairement indiqués. L’offre « Brand Experience » permet à une marque d’avoir un espace dédié sur le site, réalisé dans le respect de la charte graphique. La régie (3 personnes) est internalisée. « Cela nous permet d’innover et de faire du sur-mesure pour chaque annonceur, les marques de luxe sont particulièrement réceptives. » Les annonceurs s’appellent Yves Saint Laurent, Guerlain, Hermes, Fiat, Chanel, Monoprix, HP…
Des versions locales ont été lancées, à Lyon et Marseille, avec un ton adapté. Depuis la rentrée, MyLittleParis a sa version masculine, Merci Alfred : « en une semaine on a eu autant d’abonnés qu’en 6 mois sur MyLittleParis ». Toujours proche des gens, Alfred permet de blacklister sa copine, pour pouvoir la surprendre grâce aux bons plans. En octobre, MyLittleWedding a vu le jour : « parce que notre ambition est d’être présent dans toutes les étapes de la vie d’une femme ». Un livre sort en novembre et d’autres déclinaisons sont à l’étude. « Aujourd’hui, sur la newsletter, nous n’avons pas de concurrent direct. On veut devenir un groupe média de newsletter. Il y a une vraie demande, pour des emailings sincères, anti-spam, sur des niches très précises ».
- 2 à 3 mails par semaine
- 5000 euros de capital de départ
- 200 000 abonnés à My Little Paris, 20 000 pour My Little Lyon, 20 000 pour My Little Marseille
- 100 000 téléchargements de l’application iPhone
- 95% de lectrices
- 50 à 60% de taux d’ouverture
- 12% de clic sur les bannières et les liens partenaires dans la newsletter
- 30 000 euros par opération publicitaire en moyenne
- 2 minutes de temps de lecture moyen
- 64% de chiffre d’affaires supplémentaire et l’ouverture d’une nouvelle boutique pour Millie Cookies, quelques jours après avoir été désignée « meilleurs cookies de Paris »
Comment ?
Depuis 2008, cette newsletter « anti-spam » se démarque dans le secteur de l’emailing, avec un ton et un style léché. « Derrière chaque texte, il y a 15 heures de travail, tout est pesé », explique Fany Pechiodat. Au lancement, la newsletter était envoyée à une cinquantaine d’amis des trois fondatrices. Une semaine après, il y avait 1 000 inscrit(e)s. 20 000 au bout de six mois. Et 200 000 aujourd’hui. Les dessins de l’illustratrice Kanako sont toujours réalisés au crayon et scannés un à un. « Notre hantise, c’est de polluer les boites au lettres. On respecte nos abonnés, en faisant un ménage régulier dans notre base. On ne loue pas notre base. On n’en achète pas non plus pour faire croitre notre audience. » La démarche est originale sur le secteur de l’emailing : « on a voulu mettre une vraie pâte humaine dans un monde froid, avec un style ultra-artisanal dans un univers très techno ». Et ça fonctionne : les taux d’ouverture atteignent 50 à 60%, les taux de clics sont 10 fois supérieurs à la moyenne du marché. L’application iPhone a été téléchargée 100 000 fois et une version iPad est lancée en novembre 2010.
Deux à trois fois par semaine, My Little met en avant un bon plan inédit déniché par une équipe d’enquêtrices (les « dénicheuses »). « Tout est testé en blind, en toute indépendance. On va chercher l’info, les dossiers de presse partent directement à la poubelle ». En deux ans, la newsletter a acquis un pouvoir de prescription, au point de lancer des business. Devant le succès du film l’Arnacoeur, l’équipe a ainsi proposé à un couple de professeurs de danse de monter un cours autour de Dirty Dancing : leur passage dans MyLittleParis leur a donné accès aux médias traditionnels et les a propulsés.
L’offre publicitaire est aussi originale : « on refuse les annonceurs qui ne s’intègrent pas à notre ton et à notre ligne ».Les bannières sont dessinées par Kanako et la marque est intégrée à l’univers et au ton MyLittleParis. Les publi-rédactionnels sont clairement indiqués. L’offre « Brand Experience » permet à une marque d’avoir un espace dédié sur le site, réalisé dans le respect de la charte graphique. La régie (3 personnes) est internalisée. « Cela nous permet d’innover et de faire du sur-mesure pour chaque annonceur, les marques de luxe sont particulièrement réceptives. » Les annonceurs s’appellent Yves Saint Laurent, Guerlain, Hermes, Fiat, Chanel, Monoprix, HP…
Des versions locales ont été lancées, à Lyon et Marseille, avec un ton adapté. Depuis la rentrée, MyLittleParis a sa version masculine, Merci Alfred : « en une semaine on a eu autant d’abonnés qu’en 6 mois sur MyLittleParis ». Toujours proche des gens, Alfred permet de blacklister sa copine, pour pouvoir la surprendre grâce aux bons plans. En octobre, MyLittleWedding a vu le jour : « parce que notre ambition est d’être présent dans toutes les étapes de la vie d’une femme ». Un livre sort en novembre et d’autres déclinaisons sont à l’étude. « Aujourd’hui, sur la newsletter, nous n’avons pas de concurrent direct. On veut devenir un groupe média de newsletter. Il y a une vraie demande, pour des emailings sincères, anti-spam, sur des niches très précises ».
Article initialement publié dans CB Webletter du 2 novembre 2010.
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