Parce que le week end, je tourne des films expérimentaux.
Dimanche dernier, je me suis retrouvé embarqué dans une aventure “cinématographique” au centre Pompidou. Le réalisateur Michel Gondry y a installé son “usine à films amateurs” et propose aux visiteurs de s’atteler à la réalisation d’un court-court-métrage, dans des ateliers de 3 heures. Autant dire que le temps (et les moyens) sont limités, mais c’est ce coté bouts de ficelle qui fait tout le charme de l’exercice.
Après une rapide visite du studio et des décors (une demi-voiture, un intérieur de RER, un bureau, un café, un vidéoclub, un cabinet de médecin, un arrêt de bus...) notre groupe d’une vingtaine de personnes (c’est clairement beaucoup trop) a commencé à imaginer un scénario dans une séance de brainstorming où les idées les plus délirantes ont commencé à fuser.
Au fil de la discussion, notre western expérimental s’est transformé en revanche des mariées sanguinaire (faut pas chercher…). Et à la faveur d’un moment d’inattention de ma part, je me suis retrouvé propulsé dans l’un des rôles principaux (pas celui de la mariée, hein).
Quelques costumes, des accessoires et des bouts de cartons étaient à disposition pour parfaire le réalisme (là le mot “amateur” prend tout son sens…).
Après la phase costumes et confection des décors, le tournage a débuté dans les différents décors. La consigne : une prise, pas de montage. De l’artisanal donc. Et de la quasi impro. Les dialogues de la première scène tournée à l’arrache ont ainsi influencé tout le scénario qui s’est construit en quasi-live.
Pour ceux qui se poseraient des questions sur le scénario, c’est l’histoire de deux personnages d’une série B (les mariées sanguinaires) qui sortent de leur film pour se venger du réalisateur (moi). Dans la scène finale, les mariées déboulent dans un café, jettent des VHS à la figure du réalisateur, qui se retrouve propulsé dans l’une d’entre elles, dans un rôle de femme. Le tout filmé sans effet spéciaux… C’est expérimental je vous dis.
A l’issue de ce marathon cinématographique, toute l’équipe a pu visionner le chef d’œuvre (intitulé: “VHS, Very Hot Shot”) imparfait certes, mais créatif ! Bilan : de gros moments de rigolades et un très bon moment.
Ceux qui voudraient tenter l’expérience doivent s’armer de patience : les ateliers sont tous réservés, mais en se pointant là-bas en espérant un désistement de dernière minutes, il doit être possible d’en profiter.
En bonus, une photo de la scène qui a révélé mon talent d’acteur (ou pas) :
(Photos : France et moi)
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