Un exemple d'application marketing de Foursquare
5 start-up prometteuses
Le dernier numéro de Challenges met en avant 100 start-up d’avenir, sélectionnées par des investisseurs avisés tels que Xavier Niel (Free), Charles Beigbeder (Poweo), Geoffroy Roux de Bezieux (Virgin Mobile) ou Marc Simonicini (Meetic)… De cette sélection, j’ai relevé 5 “jeunes pousses” aux modèles intéressants.
1. Wilogo
Vous avez un logo à créer mais aucune compétence de graphiste? WIlogo vous met en relation avec une communauté de 1500 professionnels du design en freelance. Une semaine après le dépôt du cahier des charges, vous choisissez parmi une centaine de propositions et ne payez que pour le logo retenu. Wilogo prélève une commission. Le site, déjà rentable, a étendu son modèle aux créations de noms ou de sites web.
Cette société d’investissement solidaire entend encourager l’agriculture biologique, en permettant à de jeunes agriculteurs de s’installer ou de se maintenir sur leurs terres. Depuis 2006, 40 exploitations ont bénéficié des investissements de cette foncière défendant un véritable projet politique.
3. Beetween
Beetween propose une solution innovante pour les professionnels du recrutement et des RH: un moteur de recherche sémantique pour Curriculum Vitae. Cet agrégateur pioche les CV sur les job boards, les réseaux sociaux professionnels ou les sites personnels. Au compteur, près de 20 millions de CV indexés… et un demi-million d’euros de CA en 2009.
4. WebInterpret
Le concept est simple: le client (particulier ou entreprise) entre le numéro de téléphone qu’il cherche à appeler ainsi que la langue qu’il souhaite faire traduire. Le site le met en relation avec l’un des 900 interprètes qui lui sont affiliés et établi la conversation. La conférence téléphonique est traduite en simultanée. Dans un contexte de restriction des voyages d’affaires et du recours croissant aux téléconférences, ce service a définitivement de l’avenir.
Un principe simple comme bonjour, à ce demander pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt… Il s’agit simplement de mettre en ligne les emplois du temps des professionnels de santé pour que les patients puissent prendre rendez-vous en ligne. Le site, associé à un éditeur de logiciels spécialisés, prélève une petite commission sur chaque rendez-vous enregistré.
Et pour finir, mention spéciale à Weblib, aussi distingué par Challenges: incubé par Sciences Po (le fondateur est intervenu dans mon cours sur l’entreprenariat au premier semestre) cette start-up propose aux restaurateurs, commerçants, coiffeurs, cafetiers ou hôteliers la location de clé en main d’ordinateurs portables qui sont ensuite prêtés aux clients. Une bonne idée, encore une fois très simple, mais qui marche!
Souhaitons bonne chance à toutes ces start-up aux concepts intéressants.
Kick-Ass
Le site du week-end (Owni)
Pour cette semaine, je fais dans le sérieux, avec le site Owni.fr, une de mes sources d’information favorites sur le monde numérique, les médias et les mutations de l’information en général. Réalisé sur le mode collaboratif par des journalistes, blogueurs, chercheurs ou étudiants, ce portail se veut un pionnier du “digital journalism”… mais JC Féraud des Echos en parle beaucoup mieux que moi.
Le site vient justement de s’offrir un relooking de printemps très réussi. A découvrir de toute urgence!
Revue de Web de la semaine
Petit pot-pourri des trouvailles de la semaine… Au programme: comment désactiver “instant personalization” de Facebook, un advertgame sexy pour Axe, des blogs pour hipsters, une présentation de Moblie Roadie par son CEO, Michael Schneider et plus encore…
- alors que Facebook a fait plusieurs annoncent importantes cette semaine et que les “like” vont envahir le web, le New York Times nous donne un conseil très utile: comment désactiver “instant personalization” sur Facebook? Ce service permet en effet à des sites partenaires de Facebook d’obtenir automatiquement des données à votre sujet de la part du réseau social afin de “faciliter” l’expérience d’utilisation… Pour “opt-out” de ce programme (qui ressemble beaucoup au controversé Beacon) il suffit de se rendre sur cette page et de désactiver “instant personalization”.
- Sur French Web, 3 exemples d’utilisation plus ou moins réussies mais toujours innovantes des chaines Youtube par des marques, en l’occurrence Fanta, Carrefour et GDF Suez.
- Sur le site Ecrans.fr, une enquête sur les nouveaux usages des sms et ce qu’ils révèlent sur notre société. Extrait:
« C fini ! » Signé Gontrand. Récipiendaire : Caroline, jusque-là sa petite copine. « Je ne renouvelle pas ton contrat. Bonne soirée. » C’est ainsi qu’un jeune peintre plâtrier de Lyon a appris qu’il était viré de sa société sise dans l’Ain. « Martine est morte », vient d’encaisser Marie. Aussi brut que ça. Sans voix consolatrice. Sans échange. Avec une possibilité de réplique limitée à quelques centaines de caractères seulement. Etrange comme les mauvaises nouvelles se mettent à circuler par SMS, quand on s’en tenait jusque-là en priorité à un tête-à-tête, un coup de fil, un courrier électronique ou pas. Au secours, faut-il crier au SMS comme Signe de mauvais sort, Signe de mauvaise santé, etc. ? N’exagérons pas. Mais la tentation est là de solder les désagréments de la vie et surtout les ruptures en quelques mots coups-de-poing.
- Gaduman nous fait découvrir un advertgame original (et sexy) pour la marque Axe… je vous laisse découvrir le concept de ce “transpirateur”…
- PSFT.com présente une application intéressante: en scannant un code barre en magasin, l’utilisateur a automatiquement accès à un bilan éthique du produit, prenant en compte l’impact environnemental de l’entreprise, son niveau de responsabilité sociétale ou son empreinte carbone.
- GQ propose une sélection de “20 blogs influents” pour “les geeks, les hipsters, les engagés et les rigolos”… je suis assez dubitatif devant certains choix, mais pourquoi pas.
- et pour finir, la présentation de Michael Schneider, CEO de Mobile Roadie, lors du lancement de CBweb Le Club le 13 avril dernier, à propos du marché des applications Iphone et Ipad. Depuis, Michael Schneider a annoncé l’installation de son entreprise en Europe.
Déjà vu
Et cette année, pour promouvoir "Le choc des Titans", voilà comment certains bus de la RATP ont été "habillés"... Coincidence?
via Joe la Pompe
Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (4)
Parmi les groupes les plus touchés par la crise, Carrefour entend depuis 2009 “réenchanter l’hyper”, renonçant au concept du “tout sous le même toit”. L'idée est de casser le gigantisme de ses magasins qui rebute le consommateur. Les rayons non alimentaires qui sont très concurrencés par des enseignes spécialisées sont les premiers à être réduits. Carrefour travaille aussi à une meilleure segmentation de son offre selon le profil de ses clients. C’est donc la fin du modèle unique de l’hypermarché: Carrefour tente désormais de mieux adapter ses prix et ses produits à la zone de chalandise. Le groupe entend s’inspirer de son expérience internationale, en particulier chinoise, notamment pour la gestion des stocks et l’animation des magasins. A terme, cinq à sept modèles de magasins seront déclinés en France.
A contre courant de Carrefour, Auchan est marqué par une stratégie à plus long terme: investissements massifs, ouverture de nouveaux hypers, agrandissements,… Le groupe prend des risques en misant beaucoup sur le format de l’hypermarché et en pariant sur l’exhaustivité. Les chefs de rayons ont aussi plus de libertés que chez Carrefour pour adapter leurs assortiments à leurs clients spécifiques. Auchan a aussi des filiales à l’étranger, notamment en Russie, qui sert de laboratoire pour le groupe.
D'autres innovations sont en préparation : Auchan Maison (non alimentaire), Auchan City (hyper de centre-ville), Auchan Gourmand (spécialiste alimentaire) et Priba (hyper discount). Mais talon d’Achille du groupe Auchan reste la branche de supermarché, Simply Market (ex-Atac), encore peu rentable. Mais pour le groupe familial, le temps n’est pas aussi important que chez Carrefour, qui est coté en Bourse: le groupe est très peu endetté et auto-finance ses développements.
Leclerc, avec ses 500 magasins a plus ou moins saturé le marché français : grâce à sa nature de franchise, le développement a été très rapide. Désormais, l’enseigne mise sur les activités annexes, les espaces culturels, les manèges à bijoux, les voyages, l’optique, la parapharmacie… mais l’implantation en centre-ville n’est pas une priorité. A l’international Leclerc est présent en Europe de l’Est notamment, en conservant sa logique d’indépendance et de coopérative, mais il est encore très loin de l’expansion de Carrefour et Auchan.
Contrairement à Auchan et Carrefour qui ont développé Auchandirect et Ooshop sur le web, le groupe Leclerc ne croit pas au e-commerce alimentaire, mais privilégie le « drive », que Auchan et Carrefour testent aussi. Les trois enseignes développent aussi leurs marques propres, avec d’un coté une montée en gamme (les MDD deviennent capable d’innover) et de l’autre une offensive sur le hard-discount, pour maintenir l’image des prix bas…
Pour en savoir plus:


Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (3)
Auchan, Carrefour et Leclerc proposent des communications assez similaires sur les prix… mais Leclerc, dans une posture d’indépendant et de franc-tireur est plus offensif, avec son comparateur à l’échelle nationale, « qui est le moins cher ». On se souvient aussi de sa campagne contre les marques qu’il accusait d’augmenter les marges sur le dos des consommateurs. Leclerc est leader pour l’image prix, et il conserve son avance dans sa dernière campagne, en communicant sur les prix, mais aussi sur l’environnement.
Après la com, qu'en est-il des stratégies de développement des trois enseignes? A suivre...
Pour en savoir plus :


Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (2)
Auchan voit plutôt comme l’hypermarché un lieu qui facilite la vie des clients, en couvrant, en un seul déplacement « 90% de leurs besoins », en particulier grâce au concept du « 3 en 1 » : avec une offre maxi-discount, un assortiment généraliste et des références haut de gamme. «Le très grand hypermarché n'est viable qu'à la seule condition qu'il apporte plus de satisfactions qu'il ne génère de contraintes», résume Arnaud Mulliez. En moyenne, la surface des hypers Auchan est de 10 000 m2.
Quant à l’hypermarché selon E. Leclerc, on peut le définir comme un lieu où le client peut trouver tous les produits du quotidien moins chers qu’ailleurs, grâce à un modèle coopératif d’achat. Ses magasins sont plus petits que ceux de Carrefour et Auchan, puisque 70% d’entre eux ont surface comprise entre 2500 et 6500 m2.
Comment ces différences de structure et de vision influence-t-elle la stratégie des différents groupes ? A suivre…
Pour en savoir plus:


Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (1)
Pour en savoir plus :

